Journée importante de sport....
Si vous pensiez que j'allais vous parler de l'équipe de France de foot, et bien c'est perdu!...
C'est de ma journée sportive dont je vais parler. Ma journée sportive qui a un goût d'émotion.
Mercredi, je me suis inscrite aux 5 km de la course d'Odysséa. 5 Km marche pas de course. Bah oui, je pensais la faire avec Léo en poussette. Fred faisant les 10 km, toute la famille était ainsi investie dans cette manifestation de lutte contre le cancer du sein.
Ce matin, nous débarquons donc sur le lieu de la course. Fait froid, il y a du vent, Léo n'est pas en forme (mère indigne!) mais joli dans sa tenue complète Addidi! Survet et manteau, trop beau le Léo!
Mon homme fait sa course, 10 km en 42 min avec pour handicap du jour: mal aux deux chevilles.
Et moi, je patiente avant le départ du 5 km marche/course.
Léo, lui, applaudit parfois, me cueille une pâquerette, veut marcher.
Mon homme arrive et là, 15 min avant mon départ, je me dis "pourquoi ne pas laisser la poussette à mon homme et courir, qu'est ce qui m'en empêche?" Bien sûr, je voudrais reprendre la compét en septembre quand mon entraînement sera plus avancé, régulier et poussé... Mais, là c'est bon enfant, pas de chrono ni de classement officiel alors pourquoi pas?
J'en fais part à mon homme qui est OK et me pousse "mais pas trop vite, je ne veux pas te voir devant"...."et toute rouge"
Et voilà comment aujourd'hui, dimanche 20 juin, j'ai repris la compétition après plus de 2 ans d'arrêt.
Je ne suis bien sûr pas échauffée mais qu'importe, j'y vais comme pour un entraînement.
Le départ est donné et je me retrouve dans le peloton, un peu comme une extraterrestre. Je vois mon homme qui me gronde en me disant d'aller moins vite et que Léo dort (grrr, me verra même pas courir mon petit! pensais-je!). Je ne vais pas moins vite. Je vois bien que je n'ai plus de repères sur l'allure. J'écoute donc mes jambes. Je me demande si je tiendrais 5 bornes.
Je repasse devant mes gars, Fred rouspète en plaisantant, je vais vite. Le speaker me demande mon nom, et je me surprends à répondre toute fraîche. Pourtant mes jambes durcissent. Vers le 3ième kilomètre, je commence à ressentir le plaisir de courir, malqré les douleurs. 500 m avant l'arrivée, je prends ma fooulée de gazelle, portée par les encouragements de ceux qui ne m'avaient pas vu courir depuis belle lurette. Léo, réveillé me voit passer.
5 km en 24 min, 4e fille.
Fière d'avoir écouter mon corps tout en dépassant ses douleurs de reprise.
Emue d'avoir repris sur cette course spéciale où j'ai pensé à ma marraine qui a souffert de cette maladie.
J'oubliais.... Fred ne voulait pas me voir toute rouge.....je fus écarlate à l'arrivée...